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THOMAS NUMITOR

Champion de para-badminton, membre de la Team BPAURA

Portrait exposé place Bellecour pour le passage de la flamme paralympique à Lyon le 26 août 2024. Une exposition imaginée et conçue par Les revers de la médaille en partenariat avec la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes (BPAURA), 1er partenaire premium des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Crédit photos : Baptiste Philibert / BPAURA. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Thomas Numitor :

à la force du poignet

 

Thomas Numitor est un compétiteur né. De sa famille de rugbymen, il a hérité d’un grand courage face à l’adversité. Outre le rugby, il pratiqua de nombreux sports : judo, football, tennis, escrime, handball. Longtemps, il refusa d’entendre parler de parasport afin de se mesurer aux valides. Lui, l’hémiplégique de naissance, a toujours voulu montrer qu’il avait su transformer son handicap en une immense force. Aujourd’hui plus que jamais.

À 20 ans, alors qu’il pratique le badminton depuis 3 ans, il assiste au match d’un joueur de haut niveau de parabadminton. Thomas est convaincu de pouvoir le battre. Il y voit alors l’opportunité de se lancer dans la grande aventure de sa vie.

 

Le parabadminton : une course d’obstacles avec raquette

6 mois après avoir débuté le parabadminton, Thomas participe aux championnats de France et décroche une médaille de bronze en double. Des débuts fulgurants, donc, mais tout juste des débuts, car le périple débuté il y a 10 ans sera semé d’embûches. Il fallut tout d’abord, à l’aide d’un coach mental, apprendre à se tempérer et cesser d’écraser ses raquettes contre ses mollets ! Plus largement, il fallut accepter de mobiliser tout son temps et son énergie pour si peu de récompenses.

4 entraînements pour un total de 15 heures hebdomadaires, en plus des compétitions le week-end. Le tout à concilier avec un travail, d’abord d’animateur en école puis désormais d’entraîneur de badminton. Et une équation impossible à résoudre pour atteindre le plus haut niveau : être bien classé = multiplier les compétitions = beaucoup de frais = trouver un mécène = être bien classé. Mais on l’aura compris, pour celui qui jouait gardien de handball avec un seul bras, rien n’est impossible. Pas après pas, Thomas parvient à s’imposer dans le paysage parabadistique mondial.

 

L’objectif à portée de smash

Aujourd’hui, Thomas est 28e joueur mondial, fait partie de l’équipe de France de parabadminton et a glané sa première médaille internationale en simple à Bahreïn, en mai dernier. Des reconnaissances qui sont autant de réponses aux questions qu’il se pose parfois : « Pourquoi je fais tout ça ? Quand est-ce que cela paiera ? ». La joie de représenter son pays à l’étranger donne sens à tant de sacrifices. Comme celle de porter la flamme paralympique. Son rêve serait d’atteindre le cercle très fermé des 15 meilleurs joueurs mondiaux, ouvrant aux plus belles compétitions : championnats du monde et JO.

Outre le courage, Thomas a sans doute puisé également dans le rugby ce sens du collectif qui l’anime profondément. Communiquer à ses coéquipiers et élèves sa force, son envie. Un jour, il rêverait de se reconvertir en journaliste sportif afin de partager sa passion. Mais ce jour est encore loin, car le premier rêve, lui, est plus proche que jamais.

S.G.

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